Jehial

Off

7 avril 2011

Setsuwan, peut importe qui tu es.

Publié par Jehial

Il n'avait pas remis les pieds dans cette vielle maison depuis plusieurs années, elle était comme oubliée, enfouie au fin fond de ses souvenirs des abysses. Il y avait pourtant passé du temps a s'y ronger les ongles, a écrire des sortilèges de sang sur les murs qui s'écroulait un peu chaque jour et qu'il n'hésitait pas à restaurer. C'était son purgatoire, sa transition entre la vie et la mort.

Pour lui, ce ne serait ni le Paradis, ni l'Enfer, ce devait être ici. Peut-être pire que la torture, il se retrouvait enchainé sur son trône de souvenir, interrogé par un tiers. Une partie de lui. Dans une spirale interminable, le sang des paroles glissait au coin de sa bouche. Sa douleur en faisait jouir plus d'une, d'un instinct destructeur, il blessait sur son chemin tout ce qui le croisait, et je crois qu'elles s'en souviennent. Ce trou noir, attirant et charmeur qui a probablement finit par se remplir puisque maintenant sa rédemption a été belle et bien faite.

(...a suivre ? )



29 septembre 2009

L'inconnue

Publié par Jehial


Je devais rentrer chez moi de Gare du nord, le lecteur mp3 était nécessaire. Je m’équipe alors de mes oreillettes et je suis les informations signalétiques jusqu’au dernier couloir, amenant sur le quai de la ligne 4, en direction de la porte de Clignancourt. Là où cette pancarte écrite en gros caractère annonçait le nom des stations desservies.

Je remarque cette femme, pas une jeune femme, une femme d’une trentaine d’années avec des jambes magnifiques sous un manteau noir lui arrivant jusqu'au haut des genoux. Elle marchait lentement, l’air hésitant, je décide de la doubler et de retrouver mon quai le plus vite possible, mais tout à coup, à travers le son musical dans mes oreilles, une fine voix fait entendre un « Excusez-moi » légèrement accentué et intriguant. Je retire précipitamment mes écouteurs, et rétorque un « oui » interrogatif et spontané.

Je lui indique le chemin pour se rendre à la Porte Maillot, celui que j’ai su donner le plus rapidement après un bref « Euh ?! » qui m’invitait peut-être à pouvoir de nouveau observer ses jambes. « Si vous voulez, vous pouvez prendre le bus PC3 à la porte de Clignancourt. » Les yeux préoccupés de celle-ci me fit rajouter : « Au terminus de ce train. » Là ou je me rendais. Je monte dans un wagon du train qui vient tout juste d’aborder le quai et, je remarque qu’elle monte dans un autre wagon, juste plus en avant.

Je m’assois et repense à cette étrange rencontre, tout en croisant le regard de cette jolie fille aux cheveux châtains monté en courant au moment où le signal de fermeture des portes retentissait. Des lèvres très lascives et un regard ennuyé mais séduisant. Un corps recouvert d’une longue robe très fine, qui remontait jusqu’au haut de sa poitrine, laissant apparaître la sensualité renfermé de ces deux formes ronde entouré d’un voile blanc qui donnait l’impression qu’elle volait, même ses pieds en étaient absent. Elle s’en alla, flottante, à l’arrêt d’après.

En sortant au terminus, je recroise cette femme, l'air perdue. Sans même m’introduire dans mon explication, je lui indique la sortie pour rejoindre les bus et je rajoute que je prends la même ligne qu’elle, dans le sens inverse. Elle prend l’initiative de passé devant moi et je me retrouve placé le nez devant ces jambes de déesse en montant un escalator automatique… Fines et évasées de la cheville jusqu’au haut de la jambe, avec une courbe parfaite. Comme disait Monsieur Truffaut, « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. », je crois que nous avons dévalé des montagnes.

Mon attitude semble légèrement retirée, j’avance sans être trop rapide, pour sentir que cette femme me suit, mais l’invitant dans mon chemin, je marche tranquillement et lui indique l’arrêt de bus. Je dis au revoir à cette inconnue, et « bon courage » répondu par un « Bonjour…euh... Merci, Bonne soirée » signalant que cette femme n’était pas vraiment d’ici ou alors qu’elle ne se sentait pas à l’aise.

Je traverse le boulevard à deux voies, séparé par un talus me permettant de rejoindre l’arrêt d’en face. Aucun bus au loin mais le cadran d’information annonce un bus en direction de Porte Maillot dans cinq minutes. Je regarde en face, et revoit cette femme égaré se débarrassant de son manteau noir. Et la je tilt.

J’avais donné la mauvaise direction à cette femme, en réalité, elle devait prendre le même bus que moi. Après un moment de réflexion, je décide de revenir à sa rencontre pour lui annoncer mon erreur. J’ai cinq minutes. Je traverse de nouveau le boulevard et trottine jusqu'à elle. « Excusez-moi, je vous ai donné la mauvaise direction, c’est en face. » Son visage paraissait soulagé, l’ambiance est tout à coup détendue et j’ose expliquer que « J’ai préféré revenir pour réparer ma bêtise », plutôt que de ne rien faire. Elle acquiesça et rajouta que si ça avait été le cas, elle m’aurait haït. J’observe ses jambes plus amplement, sous ce manteau noir se trouvait une petite jupe de tailleur, et un jolie corset.

Elle me suit de nouveau en traversant, et par un élan de curiosité, je lui demande la raison de sa visite à Paris, elle me rétorque qu’elle est là « pour recruter quelqu’un pour son entreprise » de façon très hésitante, comme si c’était une formulation très vague. Sans chercher d’explication, je me dirige vers notre bus, et elle me suit toujours. Nous montons, l’un après l’autre et nous nous plaçons debout, non loin l’un de l’autre.


Extrait des Mémoires d'Ailleurs de Jehial

29 septembre 2009

Trailer

Publié par Jehial

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Suite de votre programme nocturne.


J'm'allume une clope et j'écris, oui comme une illumination soudaine. Bien des temps sont passés depuis la dernière fois où j'ai voulu poser mes mots ici. Et comme par besoin, mes doigts s'étalent sur le clavier comme si j'allais vous raconter une longue histoire.

Une longue histoire n'est peut-être pas le bon terme, disons qu'il y a eu un long blanc, un long blanc qui à été très positif d'une part et un peu moins d'une autre. Un diplôme, une embauche en apprentissage et une institut technologique, sans oublier le vide affectif. Avant, je me disais qu'il était important de penser d'abord aux études et à la vie professionnelle, ce qui au final s'est avéré être totalement faux (selon moi) car c'est deux des éléments qui constitue l'équilibre (Mental et.. Physique.) Alors, comme dirais notre bon p'tit kéké du coin de la rue : ce n'est qu'une question de timing ! Mettons les pendules à l'heure : On a toujours le temps d'aimer, même quand on étudie. Où est la faille ? D'où vient cette sensation d'aller sans retour ? Ce message défilant dans ma tête, me défiant d'y mettre les pieds. Mettre les pieds dans un trou noir. C'est inconscient.. ?

A suivre.

11 août 2009

Apparition hasardeuse.

Publié par Jehial


Non seulement je n’ai pas su devenir méchant, mais
je n’ai rien su devenir du tout : ni méchant ni gentil, ni salaud, ni honnête - ni un héros ni un insecte. Maintenant que j’achève ma vie dans mon trou, je me moque de moi-même et je me console avec cette certitude aussi bilieuse qu’inutile: car quoi, un homme intelligent ne peut rien devenir - il n’y a que les imbéciles qui deviennent.


18 juillet 2009

Lueur

Publié par Jehial

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Je suis de ces soir où mes yeux n'ont plus envie de se fermer. Je me tiens eveillé, jusqu'a l'eveil du jour. Mon ouie est de celles qui ne s'ennuient jamais. Une faille est apparue.

 

 


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